Véronique Petit
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A quel moment as-tu pris la décision de porter candidate à la Province ?

Après la campagne des Régionales. J’y ai participé à la demande de Mathieu Perin, la tête de liste et mon bourgmestre puisque je suis domiciliée à Frasnes, dans l’entité des Bons Villers. Il cherchait un profil spécifique : une femme qui a un lien avec l’enseignement. Directrice du Collège Saint-Michel de Gosselies, je correspondais à celui-ci.

« Après mon bon résultat des Régionales »

Sixième effective, j’ai décroché 2021 voix, ce qui fut considéré comme un bon résultat. J’ai apprécié cette première campagne. On m’a alors proposé d’endosser le rôle de la tête de liste provinciale et mon choix s’est porté d’épauler les Engagés de Charleroi.

Le candidat ne doit pas être nécessairement domicilié dans son canton. Il suffit d’être du Hainaut. Ma fonction, à Gosselies, me donne l’ancrage recherché. Et je connaissais déjà Eric Goffart, de par les élections régionales mais également en lien avec le Collège.

Le défi me plaisait. J’ai l’envie de m’investir dans un mandat qui me donnera l’occasion d’être créative.

Encore faut-il être élu ! Aucun des quatre conseillers provinciaux des Engagés élus en 2018 sous l’étiquette cdH ne vient de Charleroi.

C’est la campagne des régionales, en plus de mon résultat ! qui m’a décidée à répondre positivement à cette deuxième sollicitation.

La campagne touche à sa fin : qu’en retiens-tu ?

En premier lieu, l’esprit d’équipe. Nous n’étions pas 51 communaux plus huit provinciaux, mais 59 candidats réunis par un objectif commun. J’avais demandé et obtenu que Yoon Mahaux, que je connaissais soit deuxième. Nous avons formé un bon binôme, partout où nous allions. Le plus gros défi pour moi, ce fut la participation à deux débats : aux côtés d’Eric, le second, seule en tant que tête de liste à Télésambre. En ajoutant donc le stress d’être filmée.

Résultat ?

Pour celui de la télé, je ne peux pas le dire. Je déteste me voir et je n’ai pas demandé le jour de la diffusion !

Pour la CSC, c’était impressionnant car je me trouvais en présence de délégués du service public et les questions concernant la perte des statutaires allaient inévitablement m’être posées.

Et ?

Je pense m’en être sortie correctement. Je pouvais m’appuyer sur mon expérience personnelle et ma connaissance du sujet. Avant de rejoindre Saint-Michel en 2021, j’ai été directrice-ajointe pendant 14 ans au Séminaire de Floreffe, école d’enseignement secondaire. Et avant cela, j’ai passé 8 ans au Segec, le secrétariat général de l’enseignement catholique en tant que responsable pédagogique du secteur arts.

Quel a été l’accueil des électeurs devant lesquels tu te présentes en qualité de tête de liste à la Province ?

Je dois préciser que contrairement aux candidats de la commune, je n’ai pas sonné aux portes pour me présenter ! Mon travail me laissant peu de temps pour ce type de contact, si efficace fût-il.

J’ai simplement consacré un peu plus de temps « politique » à mes fins de journée et à mes week-ends. Je bouge beaucoup, il n’était pas fastidieux d’augmenter le nombre de sorties, le plus souvent dans le secteur culturel, très diversifié à Charleroi.

De vraiment spécifique à la campagne, outre les débats, il y a eu le marché de Charleroi.

Pour répondre précisément à votre question, je n’avance rien de saugrenu en disant que l’institution provinciale est souvent méconnue.

J’ai moi-même découvert certaines compétences en lien avec la Province comme l’école de police par exemple.

Et pour ce qui concerne l’enseignement, je suis frappée par le nombre d’institutions, 57, accueillant 40 000 élèves et étudiants.

J’insisterais comme notre parti le prône sur l’importance de la santé. L’Observatoire de la Santé du Hainaut nous rappelle que nos communes sont confrontées à une espérance de vie inférieure à la moyenne nationale. Nous devons donc redoubler d’efforts sur la prévention.

Avec Yoon Mahaux. Charleroi fait bien partie du Hainaut, mais c’est son « pays » que nous préférons !

Comment vis-tu l’éventualité de la suppression des institutions provinciales ?

Si je suis élue, je le vivrai comme un challenge à endosser à mi-parcours du mandat. Pourquoi ? Parce qie le travail des mandataires sera alors de répartir, au mieux, les compétences provinciales vers les autres institutions wallonnes.

Dans quels thèmes souhaites-tu t’investir, une fois élue ?


L’enseignement, bien sûr. Et la culture.

A la base, je suis publicitaire. J’ai commencé ma vie professionnelle dans ce secteur. « Je suis tombée dans l’enseignement par accident ».

Je pense aussi l’égalité des chances, notamment celle qui est liée au genre. Ce n’est pas une compétence de la Province, au sens strict du terme, mais cela n’empêche qu’on peut insuffler des propositions liées à cette référence.

Ton origine ?


Contrairement à ce mon patronyme laisse supposer, j’ai une filiation diversifiée. Ma mère est italienne, de Vincenza, arrivée enfant dans notre région, où mon grand-père maternel a travaillé comme mineur.

Mon grand-père paternel, belge, a connu sa future épouse, polonaise, pendant la guerre. Ils étaient tous les deux dans un camp de travail en Allemagne.

Comme le dit ma mère : « Mes filles sont à moitié italiennes, un quart polonaises et un quart belges »

Tes loisirs ?

Les voyages et surtout partir à la découverte de l’inconnu. Mon dernier « grand voyage » : trois 3 semaines au Canada. Voyage en grande partie en lien avec ma profession.

Les plus marquants ?

Au Myamar dans une école de filles, des moments qui marquent une vie…

Le Myamar, plus connu sous son ancienne appellation, la Birmanie. J’y suis allée avec une amie, pendant une période où le pays était entrouvert.

Impressionnant d’être regardées avec deux yeux étonnés par une population qui n’avaient jamais vu de femme blonde à la peau très blanche de type occidental.

Et j’aimerais également avoir une pensée pour les personnes rencontrées lors de mon voyage en Cisjordanie et en Israël. Je pense que je ne dois pas expliquer le pourquoi.

Une pensée pour les personnes rencontrées en Israël (ici le mur des Lamentation et en Cisjordanie, je ne dois pas expliquer pourquoi…

Je lis, en plus de ton envie découvrir des pays méconnus que la qualité que tu t’attribues en un, c’est la curiosité, prise donc comme une qualité et pas comme « un vilain défaut ». Le prochain voyage, c’est donc  le Hainaut ?

(Rire) On pourrait dire ça, oui.


CV de Véronique Petit

Directrice du Collège Saint-Michel de Gosselies

  • Contact :
    Rue JB Loriaux, 19 Les Bons Villers
    0476/25.84.12
    petit.douba@gmail.com

Formation

  • Master en sciences de l’éducation avec spécialisation en management scolaire.
  • Diplôme de Marketing
  • Graduat en publicité

Profession

  • Directrice du Collège Saint-Michel de Gosselies depuis septembre 2021
  • Directrice adjointe du Séminaire de Floreffe (enseignement secondaire) pendant 14 ans
  • Responsable du secteur arts à la Fédération de l’enseignement secondaire catholique pendant 8 ans
  • Enseignante d’histoire de l’art, analyse esthétique et infographie (IET Charleroi) pendant 10 ans
  • Publicitaire dans différentes agences pendant 2 ans.

Qualités 

  • Curieuse – Déterminée – Sociable – Souriante

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