500 professionnels menacés
Cette semaine, la Ministre de la Santé, Maggie De Block, a annoncé à 500 praticiens, tous francophones, qu’elle ne voulait pas reconnaître les psychomotriciens comme profession paramédicale ou de soins de santé.
Cela concerne de très nombreuses personnes qui exercent depuis plusieurs années dans des services tels que des maisons de repos, des services de santé mentale ou pour personnes handicapées, qui sont reconnues légalement et même financièrement au barème paramédical.
Tous les professionnels concernés ne pourront par conséquent plus poser d’actes relevant de l’art de guérir, au risque d’être dans l’illégalité de l’art de guérir ou de la profession paramédicale.
Un millier d’étudiants sont également touchés
Depuis cinq ans, sept écoles francophones proposent un bachelier en psychomotricité. Il est impératif de pouvoir donner des explications claires à l’ensemble des étudiants inscrits dans cette filière, et de les informer sur le fait de savoir s’ils sont en train d’effectuer trois années d’études exigeantes pour rien.
De nombreux étudiants en psychomotricité souhaitent travailler dans la thérapie ou dans la rééducation, mais voient leur avenir s’assombrir suite aux décisions de la Ministre de la Santé qui leur ferme de nombreuses portes en termes de développement professionnel.
Au nom du cdH, Catherine Fonck interpellera la Ministre de la Santé sur le sujet
Elle plaidera une nouvelle fois pour donner un double statut à la psychomotricité, en la reconnaissant à la fois comme profession paramédicale mais aussi comme qualification particulière pour les praticiens tels que les kinésithérapeutes ou les ergothérapeutes.
Cette solution permettrait de coller aux réalités du Nord comme du Sud du pays. En effet, les pratiques ne sont pas les mêmes dans les différentes régions du pays. Au Nord, il s’agit d’un acte presté par des kinésithérapeutes, des ergothérapeutes ou encore des logopèdes. Au Sud, c’est une compétence propre aux psychomotriciens, comme cela se pratique d’ailleurs en Suisse ou en France.
Le groupe cdH dénonce un manque de volonté politique de la Ministre qui s’est toujours retranchée derrière les arguments qui lui convenaient le mieux, ceux qui réflétaient la réalité du Nord du pays.