Mohamed Kadim – La plénitude du coureur de fond
Temps de lecture : 11 minutes

Tu as été conseiller communal de 2012 à 2018. A quel moment as-tu décidé de poser à nouveau ta candidature ?

En juillet.

Si tard ?

C’est vrai, mais j’avais d’autres projets de vie avec mon épouse. Des circonstances familiales – son papa est souffrant – ont retardé leur réalisation.

« Le travail de Conseiller communal me manque »

Je dois reconnaître aussi que le travail de conseiller me manquait. J’ai été élu en 2012. Pendant les 6 années de mon mandat, je suis intervenu pratiquement à chaque conseil communal. Oralement ou par écrit.  

En 2018 tu as également été candidat. Que retiens-tu des deux expériences ?

En 2012, j’étais novice, je courais partout, j’allais voir un maximum de gens. Et quand je rentrais, j’étais sur les genoux. J’ai même sauté des entraînements de course à pied, mon sport de prédilection, ce qui m’arrivait vraiment très rarement.

La deuxième fois, je me suis mis davantage de limites, je me voulais plus raisonnable. Résultat : je n’ai pas été élu. Il ne faut pas être trop raisonnable en politique ! Mon erreur fut sans doute de vivre sur mon acquis, sans mesurer qu’une partie non négligeable de la population avait changé son optique en se focalisant sur le PTB. Déjà en 2012, j’entendais dans mes contacts cette réflexion de ras-le-bol : « on en a marre on veut que ça change, on va voter pour eux ».

Ce fut encore plus marquant en 2018.

Il est vrai aussi que j’ai été moins assidu.

« Conseiller de l’Action sociale ? Une expérience formidable ! »

Déçu ?

Oui, bien sûr. Mais je suis un compétiteur. « Soit je gagne, soit j’apprends », a dit Mandela. J’ai tiré les leçons de l’expérience. Et j’en ai vécu une autre, formidable, en étant désigné comme conseiller de l’action sociale.

Il peut être paradoxal de saluer les initiatives d’une organisation dont on voudrait, idéalement, qu’elle n’ait pas sa raison d’être. Engagé sur tous les terrains, je n’ai pas découvert les situations sociales qui nécessitent une assistance. Mais j’ignorais l’efficacité des réponses proposées. Ce qu’on décide le jeudi en bureau permanent, l’après-midi, d’office, c’était fait : l’engagement d’une personne, un achat de matériel, l’organisation d’un voyage pour les pensionnaires de nos homes. Ils vont à la Côte et dans les Ardennes. C’est réconfortant d’apprendre que ça existe.

Une initiative récente m’a aussi touché. Deux maisons de repos, celle de Couillet et celle de Charleroi ont signé une convention permettant aux gens de garder leur animal quand ils quittent leur maison. C’est du réconfort, c’est bien.

« Le déclic pendant la campagne régionale »

Et donc ta décision de te représenter ?

Le déclic s’est produit pendant la campagne des Législatives du 9 juin. Des gens que je rencontrais me parlaient du programme des Engagés. Sans savoir donc qu’il y aurait ce raz-de-marée, même si on percevait un intérêt qui contrastait avec le scepticisme ironique qui a suivi le lancement de notre mouvement.  

J’y voyais un signal positif pour les communales. Et quand j’ai pris ma décision, j’ai pu constater qu’elle répondait à des attentes. Pas seulement au sein des candidats des Engagés. Mes copains du jogging, par exemple étaient contents. Egalement des personnes que je rencontrais à Gosselies.

D’autres témoignages m’ont encouragé.

Tenez, je vous lis celui d’une collègue d’un autre parti que j’ai côtoyée au Conseil de l’Action sociale : « courageux, d’une gentillesse comme peu en ont, humain, fidèle à lui-même. Je te souhaite le meilleur, Momo ».

Le changement majeur des campagnes électorales pour les candidats, ce sont les réseaux sociaux. Souvent décriés à juste raison, ils permettent aussi des échanges et de joindre plus de personnes en quelques clics. Ça ouvre de nouvelles façons de communiquer.

Mais rien ne remplacera le contact humain, le contact qui ne ment pas. La personne que vous rencontrez étant rarement dupe de la nature de votre démarche. Venez-vous lui vendre une marque ou venez-vous l’écouter ? Le mot de ma collègue est le plus bel encouragement jamais entendu.

« Mon rêve ? Battre à nouveau Eric ! D’une voix, je connais ! »

Et puis, il y a Eric Goffart !

En 2012 quand il s’est présenté pour la première fois, j’ai vu arriver un homme réservé, discret qui débarquait presque sur la pointe des pieds. On se demandait même s’il avait vraiment envie de se présenter. Comme il avait fait l’ENA, l’Ecole nationale de l’administration française, d’un élitisme assumé, certains le voyaient briguer une carrière de haut fonctionnaire.

Aujourd’hui, quand je cite son nom, ça fuse : « Eric Goffart, ah oui, Monsieur routes ». Et j’entends de plus en plus de gens ajouter : « ah oui, Monsieur numérique ». Je suis sûr qu’il fera un excellent score. Je signerais pour avoir à une voix près le même score que lui, comme en 2012.

Rappelez-nous ça : 12 ans, en politique, c’est long !

Eh bien, en 2012, le cdH, dont les Engagés sont issus, a obtenu six élus. Avec 529 voix, je suis arrivé en cinquième position, avec juste une… voix d’avance sur Eric qui avait donc 528. Et c’est lui qui a été retenu pour devenir échevin, aux côtés de Véronique Salvi.

Un regret ?

Mais non ! Il a montré rapidement qu’il avait le bagage et les compétences pour ce job. Il a pris ses marques, est monté en puissance et mérite sa notoriété.

Tu as fait ta carrière dans l’armée : pourquoi ce choix ?

Retourner au Maroc ? Oui, pendant les vacances

Quand nous avons envisagé de nous marier, en 1979, j’étais toujours marocain et ma femme, Pascaline était et est toujours belge. Mon beau-père m’a demandé si nous comptions nous installer au Maroc. J’ai répondu que si nous y allions, c’était pour les vacances ! Il m’a incité à prendre la nationalité belge. Ce serait plus facile pour les papiers.

OK, Belge, je l’étais déjà dans ma tête, je le suis devenu officiellement sans souci. Sauf que je devais faire mon service militaire.

Je travaillais comme mécanicien dans un garage de Couillet. Vu le manque à gagner que représentaient les mois de service, j’ai voulu m’engager pour deux ans, avec l’idée de devenir sous-officier.

J’ai réussi les tests mais j’ai été recalé parce que j’étais… trop vieux ! J’avais 27 ans. Pour devenir sous-officier de carrière, c’était 25 ans maximum. L’engagement que je souhaitais était possible mais en 4 ans. J’ai accepté. Et ce fut le début de ma vie professionnelle à l’armée !

« Du racisme à l’armée ? Jamais. Pour les généraux, pour tout le monde, j’étais Momo  »

Je tiens à ajouter ceci : pendant toute ma carrière à l’armée, jamais, je dis bien : jamais, je n’ai rencontré une once de racisme. Quand j’ai pris ma retraite en avril 2012, quelques mois donc avant mon élection, j’ai invité des gens pour le pot de départ, au-delà du cercle de mes collègues proches. J’ai été surpris par le nombre et par les grades. Deux généraux étaient présents. Pour eux, pour tout le monde, j’étais Momo. Momo qui s’en allait, Momo qu’on regrettait. Ça vaut tous les remerciements.

« J’ai appris le français à Goutroux, en jouant avec les enfants de mes voisins »

Ton arrivée en Belgique ?

Juin 1964. J’avais 8 ans. Mon père est venu un an plus tôt pour travailler comme mineur dans un charbonnage situé à Goutroux dont j’ai oublié le nom.

Monceau-Fontaines…

Oui, c’est ça. J’ai davantage le souvenir du Ruau, à Marchienne.

De quelle région veniez-vous ?

Casablanca.

Scolarisé en français ?

Non, en arabe. Je ne parlais pas français. J’ai été inscrit à l’école communale située dans le quartier de la Bretagne, sur le haut de Goutroux. Comme nous avions la chance d’avoir des voisins belges, en jouant avec leurs enfants, pendant les grandes vacances, j’ai appris le minimum de la langue pour entrer en 2e primaire et m’adapter sans trop d’embarras. A cet âge on apprend vite.

Ta maman ?

J’ai cinq sœurs et un frère. Cela dit son rôle, non ?

Mais quand mes parents ont eu assez d’argent pour quitter le logement fourni par la société et acheter leur maison, elle a travaillé dans une société de nettoyage.

« 14 ans en Allemagne »

C’est un point commun avec ma femme. Pascaline est infirmière. Elle a débuté comme aide-soignante de nuit, à Montigny-le-Tilleul quand je travaillais au garage. Embauché à l’armée, j’ai fait mes premières armes en Allemagne dans deux casernes situées près de Cologne, Bergisch Gladbach et Delbrück. Nous sommes restés 14 ans.

J’aimais la vie là-bas, notamment pour l’ambiance joviale au sein de notre équipe de militaire. Si le travail se terminait à 17h, on n’était pas devant la barrière à 16h55 près comme des élèves quittant l’école. On restait un peu, détendus, complices.

Nous habitions dans un quartier construit pour loger des militaires belges, tout en étant ouvert aux Allemands.

Pascaline aurait souhaité trouver un travail dans sa profession mais son diplôme n’étant pas reconnu, elle a pu dénicher un job dans une société de nettoyage. Nous avons trois enfants. Grâce aux relations sociales et professionnelles, nous avons pu nous intégrer aisément.

« Les Unimog au Bénin »

En 1999, quelque temps avant de partir pour le Bénin

Mais la Belgique lui manquait. Après plusieurs allers-retours, j’ai fini par décrocher une mutation au Quartier-général à Evere. Je m’occupais de la logistique et des véhicules. Pour la mécanique, dans mon rayon donc, aucun problème. Pour l’informatique que je découvrais, ce n’était pas gagné. Je me suis formé tout seul !

Jamais de mission à l’étranger ?

Une seule, en 1999 et elle m’a marqué.

Ce fut au Bénin, un pays africain, allongé à l’ouest du Nigéria. Nos pays avaient de bons contacts de coopération… Il fut décidé d’envoyer dix camionnettes Unimog, deux ambulances, des motos et du matériel. Surprise en débarquant à Cotonou. Nous avons appris que nous devions acheminer les véhicules dans une ville du nord, à 600 km de là. Sergent-major, j’étais un des quatre mécaniciens instructeurs. On a donc fait rouler les véhicules.

Et…

Et tout s’est bien passé, sans un accroc. Hormis un petit souci technique vite réparé. J’ai pu observer la débrouillardise de nos amis africains qui font des miracles avec des bouts de ficelle !

« Quand j’épingle un dossard, c’est pour faire une place »

Le sport occupe une part importante de ta vie. Tu cours donc, mais encore ?

Une part très importante, oui. Je suis membre du GOSP (Royal Gosselies sport Athlétisme), un des plus anciens clubs de Belgique, fondé en 1908. Il a le matricule 24. Nous nous entrainons au stade Jonet que nous partageons avec le CRAC, le principal club de Charleroi. Nous sommes une dizaine de routiers comme on nous appelle. Nous avons seulement besoin de la piste pour travailler notre VMA, la vitesse maximale aérobie. Nos compétitions, c’est sur route jusqu’au semi-marathon.

Depuis quand ?

Depuis une déchirure des ligaments du ménisque interne, en jouant au foot avec l’armée. Après la revalidation, j’ai couru pour rattraper une bonne condition. J’ai participé aux 20 km de Bruxelles et mon chrono, 1h10 a été forcément remarqué. Comme à ce moment de ma carrière je travaillais déjà Evere et que je logeais dans le même bâtiment que l’équipe militaire d’athlétisme, j’ai été immédiatement incorporé.

Quel âge ?

40 ans ! Ma voie était tracée. Ils m’ont mis la pression pour que je participe la semaine suivante au championnat de Belgique du semi-marathon. Que j’ai terminé à la deuxième place.

Jamais de marathon ?

Si, mais trois seulement. Le plus rapide en 2h52, le deuxième. Le troisième n’ayant pas été meilleur, j’ai arrêté !

Aujourd’hui ?

Ça va. Je vais moins vite, c’est sûr mais j’ai toujours envie de courir et quand je mets un dossard, c’est pour faire une place.

« Je ne demande pas une présence plus massive des policiers mais une présence plus active »

J’imagine que le sport sera dans tes priorités de conseiller communal ?

Oui, avec la sécurité et la mobilité.

Je commence par la sécurité. Je veux que chacun puisse se sentir à l’aise quand il se déplace.

Je me promenais récemment dans Gosselies. Je vois un groupe de jeunes discutant sur le trottoir assez nombreux pour en bloquer le passage. Un monsieur âgé arrive, les voit, et descend du trottoir pour contourner sans rien dire, comme s’il était normal de ne pas s’écarter pour lui. Le pire, c’est qu’une voiture de police passait par là et les policiers, qui n’ont pas pu ne pas voir la scène, ne sont pas intervenus.

Je suis certain que tous ne sont pas comme ça. Je suis aussi sûr que ce manque de respect est annonciateur de comportements plus graves. 

J’ai vécu des scènes montrant des policiers qui prennent leur travail à cœur. Ces jeunes qui discutaient n’ont pas commis de délit. Un arrêt, une remarque courtoise auraient suffi, en tout cas c’est à espérer, pour leur faire prendre conscience de l’embarras. Je ne demande pas une présence plus massive de policiers dans nos rues, mais une présence plus active.

Le sport occupe une place importante dans ma vie

« Trop de rues ne sont pas adaptées à la mobilité douce »

La mobilité ? Une réaction d’usager faible ?

Une réaction de citoyen partisan effectivement des adeptes du vélo et de la marche. Le souci est, et c’est tant mieux, qu’ils sont de plus en plus nombreux sur nos routes, mais que nos routes ne sont pas assez adaptées à leur présence.

J’habite la rue Croix-Dominium qui donne sur une artère majeure de Gosselies, la rue Tahon, à la fois très fréquentée, notamment par le tram et le bus, et très étroite. J’y vois pas mal de vélos. Rouler est dangereux et peu praticable. Outre l’exiguïté de la route, elle est à sens unique sauf pour les cyclistes, ce qui est source d’inconfort : ils doivent se fier au fait que le conducteur qui arrive en face d’eux est bien au courant qu’ils sont autorisés à rouler à contre sens. Et pour éviter de prendre sa roue dans le rail, donc de tomber, la tentation est grande de rouler sur les trottoirs.

Des trottoirs qui ne sont pas toujours plats ! Une autre observation de mes balades : la difficulté de maintenir une poussette quand le trottoir est en pente ! 

Que faire ? On ne peut tout de même pas refaire toute la voirie ?

Non. Mais on peut  intégrer davantage la réalité de la mobilité douce dans les travaux de réfection. On peut aussi choisir un quartier test, y déceler tous les éléments qui freinent un usage harmonieux de la voirie, en intégrant les voitures, les véhicules utilitaires etc. Et ensuite proposer des solutions. Je ne dis pas que tout sera résolu, mais il y aura au moins des améliorations.

« Développer des pistes finlandaises : excellent pour les articulations »

Et le sport ?

J’aimerais développer des pistes finlandaises. Les sportifs adorent ça. Et ça ne coûte pratiquement rien. L’idéal est un parc ou un bois entretenu. Vous taillez les branches, les broyez et étalez pour former une piste d’un mètre de large sur la distance que vous désirez. Cela forme de la mousse agréable, idéale pour les articulations. A installer dans n’importe quel parc communal.

Je voudrais aussi soumettre à nouveau l’idée d’un stade couvert, une bulle, si vous voulez à l’entrée du stade Jonet où il y a un ancien terrain synthétique. On pourrait y pratiquer le sprint, le saut en longueur, en hauteur, à la perche. Je l’avais proposé sous l’ancienne législature. « C’est trop tard », m’a dit l’échevin des sports d’alors, Philippe Van Cauwenberghe.

Je dis aujourd’hui qu’il n’est jamais trop tard. Et nous pourrions obtenir un subside de 75% de la Région pour un projet de ce type.

Avec mon ami Jean-Paul Georges, président de la Fraternité gosselienne.

Depuis quand es-tu Gosselien ?

Depuis 1995. Bientôt 30 ans, donc. Un bail ! Je me sens vraiment bien intégré. Ce fut en trois étapes. Je suis arrivé à Gosselies en 1995. J’ai d’abord été délégué de quartier pour le centre, à l’époque de Jacques Van Gompel. Une belle expérience. J’ai aussi fait partie des Tchots de la gare avant d’entrer dans l’asbl Fêtes de la Saint-Jean dont je suis aujourd’hui le vice-orésident aux côtés de mon ami Jean-Paul Georges.

Fin juin nous organisons un week-end d’activités folkloriques. Je m’occupe surtout de remplir pour la Ville le fameux document Doc Event pour toute organisation. Je cherche du sponsoring pour payer les groupes de marcheurs.

Enfin, j’ai été recruté par la Fraternité gosselienne. Elle réunit des gens qui partagent leur passion pour Gosselies en la promouvant sur les plans culturels, historiques et folkloriques. C’est une reconnaissance et une consécration.

Lors du dernier banquet, plusieurs m’ont interrogé : « quoi, tu ne te présentes pas ? » Ils connaissent la réponse à présent !


CV de Mohamed Kadim

Militaire à la retraite 

  • Contact :
    4 Rue Croix Dominum, 6041 Gosselies
    0486/16.24.81
    68 ans, marié, trois enfants et quatre petits-enfants

Formation

  • Mécanicien à l’UT de Charleroi

Expériences professionnelles

  • Mécanicien au garage du stade à Couillet jusque 1979
  • Militaire en Allemagne pendant 14 ans et ensuite à l’Etat-Major quartier Reine Elisabeth à Evere jusqu’à 2012

Engagements

  • Conseiller communal de Charleroi (2012-2018)
  • Conseiller CPAS à Charleroi (2018-2024)
  • Président à la MPA (La Maison de la Participation et des Associations)
  • Vice-président de l ‘ASBL Fête de la Saint Jean à Gosselies

Qualités

  • Leadership
  • Engagement citoyen
  • Disponible
  • Endurant

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