Sanctionner les malades de longue durée et les employeurs : une approche constructive est possible et plus efficace !
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Catherine Fonck, députée fédérale et cheffe de groupe cdH à la Chambre, dénonce la nouvelle tentative de la Ministre de la Santé de sanctionner les malades de longue durée ainsi que les employeurs en cas de non-retour au travail.

Pour la députée humaniste, travailler à réintégrer les malades au travail est une évidence. En effet, l’augmentation du nombre de travailleurs en maladie/invalidité est un fait (346 971 personnes au 31 décembre 2015, soit +7,9% en un an), c’est notamment dû au relèvement de l’âge de départ à la pension et du durcissement des conditions de départ à la pension, sans politique d’aménagements qualitatifs et quantitatifs des fins de carrière qui permettraient de travailler plus longtemps. Des solutions doivent être trouvées afin de freiner cette progression.

Mais mettre en place un système de sanctions à tout crin est une décision purement budgétaire, court-termiste et vouée à l’échec. En effet, cette mesure est brutale et dure pour les personnes malades concernées. Mais en sus, elle risque de freiner fortement les possibilités d’engagement de personnes ayant été lourdement malades, les entreprises craignant d’être sanctionnées en cas de rechute de leur maladie, et ne prenant dès lors pas le risque de les engager. Personne ne tirera donc avantage d’un tel système.

Une nouvelle fois, ce gouvernement a leurré les malades, les partenaires sociaux et même le parlement. A la Chambre, encore en décembre 2016, le ministre Peeters s’était engagé à ce que le retour des malades au travail se fasse sur base volontaire, comme le prévoyait aussi l’accord intervenu entre les partenaires sociaux. Il n’a fallu que quelques semaines pour que le gouvernement ne respecte pas ses engagements.

Pour la députée humaniste, on n’est pas malade par choix. « Je ne peux accepter que de vrais malades soient considérés comme des malades bidon. » Elle appelle le gouvernement et plus particulièrement le CD&V à refuser cette proposition de la ministre De Block, et à aborder autrement ce dossier en soutenant les entreprises pour qu’elles mettent en place des formules particulières de retour au travail pour les personnes malades, et en organisant une vraie politique d’aménagements qualitatifs et quantitatifs des fins de carrière.

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