Monsieur Goffart, les Fêtes de Wallonie ont battu leur plein ce week-end à la ville haute. Quel bilan peut-on en tirer ?
Le bilan est extraordinaire à tous niveaux. Cela fait des semaines que les équipes préparaient cet évènement qui a rencontré un succès de foule à la hauteur de nos attentes.
C’était véritablement impressionnant…
Oui. Des milliers de personnes étaient présentes pour fêter la fin des chantiers. Alors que de très nombreux Carolos avaient d’autres obligations. À contrecœur, ils n’ont pas pu participer aux festivités. J’ai reçu des dizaines de messages en ce sens. Nous aurions été trois fois plus nombreux…
Qu’est-ce qui vous a le plus marqué ?
L’enthousiasme général. Tout le monde avait le sourire. J’ai croisé des journalistes de la RTBF, de RTL et de Télésambre qui m’ont tous dit être impressionnés : il n’y avait, dans les micro-trottoirs, que des avis positifs. C’est assez rare pour être souligné…
C’est une belle image pour Charleroi à l’extérieur.
Certainement. Le retour médiatique sur l’évènement nous a, je pense, permis de montrer Charleroi sous son meilleur jour. Il y a tellement à faire en termes d’image et de réputation pour notre ville, surtout vis-à-vis de l’extérieur. Nous pouvons être fiers de l’image montrée au cours de ce week-end.
À titre personnel, comment avez-vous vécu cet événement ?
Je pense que c’était un des plus beaux jours de ma vie professionnelle. Cela fait 15 ans que je m’engage en politique à Charleroi. Nous travaillons quotidiennement avec de nombreux partenaires : les collègues politiques, toutes familles confondues, les travailleurs de notre administration communale, les citoyens…
Les difficultés sont nombreuses dans une ville comme Charleroi. Mais nous nous battons collectivement pour laisser à nos enfants une ville meilleure, pour construire un environnement où il fait bon vivre. Cela donne beaucoup de sens à notre action. Cela nous engage à donner le meilleur de nous-mêmes.
Un événement comme celui de samedi nous remplit d’énergie pour poursuivre le travail.
Justement, quelles sont les prochaines étapes… ?
Tout faire pour que ce nouvel environnement reste beau et propre. Et encourager l’investissement privé et les initiatives citoyennes.
Notre métier, c’est d’utiliser les moyens publics à bon escient pour créer un cadre attractif.
Nous ne pouvons pas tout faire. L’action publique est un levier puissant si elle est bien menée. Mais à un moment, l’initiative privée et associative doit prendre le relais.
Ceci dit, je suis assez confiant à ce sujet.
Vraiment ?
Oui, j’y crois. Quand je vois le dynamisme de l’association de commerçants Shop in Charleroi et de son président Fabrizzio Padovan cela ne peut que fonctionner.
J’ai vu un reportage de la RTBF où Cédric Dolore, patron du snack Pippo sur la place du Manège, manifestait sa confiance dans l’avenir. Depuis des décennies, son père et lui travaillent au cœur du quartier. Ils ont vu toutes les étapes. Les meilleures comme les pires. Leur enthousiasme est inspirant pour d’autres commerçants, actuels ou futurs.
J’ai aussi pu discuter avec Aurélien Brandi et Christo Maroulis, les patrons des Templiers et de la Taverne Sainte-Barbe. Ils étaient vraiment enchantés. C’est de très bon augure pour l’avenir.
Le retour de la confiance ?
Exactement. C’est l’élément majeur pour construire le renouveau. Il faut que tous les acteurs aient confiance. En tant que décideurs publics nous devons incarner ces valeurs : confiance, travail, efficacité.
C’est le sérieux dans la gestion publique qui donnera le cadre nécessaire pour susciter l’implication de tous les protagonistes.
On attend aussi beaucoup de l’arrivée des étudiants…
Oui. Cela fait des années que les forces politiques locales s’unissent pour construire, avec les acteurs académiques, un creuset où une offre complète d’enseignement supérieur et universitaire va pouvoir se développer.
La singularité de Charleroi, c’est que tous les acteurs s’unissent progressivement pour construire un modèle nouveau, une offre nouvelle.
ULB, UMons, UCLouvain, Helha, Condorcet, etc.
Dans une perspective de long terme, cela peut conduire à des résultats très ambitieux. Les universités et hautes écoles de Belgique francophone ne doivent pas se faire concurrence entre elles.
A l’heure de l’internationalisation des parcours, leurs vrais concurrents sont à l’étranger.
Nos écoles doivent s’unir pour être compétitives, ensemble.
Le terreau de ce rassemblement peut et doit être Charleroi.
Cette inauguration du Campus était très attendue…
Oui, là aussi, c’était un travail de très longue haleine qui a impliqué des centaines de partenaires.
J’espère que les milliers d’étudiants potentiels se laisseront convaincre par notre projet et entameront des études à Charleroi.
Nous avons vraiment besoin d’eux pour faire vivre la ville. Pour lui donner un nouveau souffle. La jeunesse, c’est l’avenir !
Une page se tourne au niveau des investissements en centre-ville. Quels sont vos prochains objectifs, à titre personnel ?
Dans l’immédiat : poursuivre et amplifier les investissements dans les quartiers. Je veux vraiment continuer à mener tambour battant mon plan trottoir, dans tous les quartiers de Charleroi.
Il me reste un an de mandat avant les prochaines élections. Je veux aller le plus loin possible à ce sujet. Il y a de très grands besoins dans les quartiers à ce niveau.
Et poursuivre sous la prochaine mandature ?
Si les électeurs me font confiance… 🙂