Monsieur l’Echevin, vous publiez beaucoup d’informations relatives aux chantiers sur les réseaux sociaux. On peut régulièrement lire dans les commentaires des réflexions du type : « Les élections approchent », «Un échevin habite la rue, c’est pour cela qu’on la refait» . Comment réagissez-vous ?
Je vous avoue que je trouve cela un peu fatigant. Je suis impliqué dans les travaux publics depuis le 3 décembre 2012, et depuis cette date, nous n’avons pas arrêté une seule semaine de lancer de nouveaux chantiers. Cela fera bientôt onze ans que les chantiers se succèdent sans discontinuer. Au cours des prochaines semaines, nous atteindrons la barre des 600 chantiers de voirie achevés. Cela signifie que nous rénovons en moyenne plus d’une rue par semaine à Charleroi depuis onze ans. Sans interruption.
Vous dites que vous trouvez cela fatigant, pourquoi ?
Parce que c’est complètement faux. Si un Echevin habitait dans chaque rue rénovée, nous en aurions près de 600 à Charleroi. Cela prête à sourire. Il y a neuf Echevins au Collège communal.
Quant au fait de dire qu’il n’y a des chantiers que pendant la période qui précède les élections, c’est également faux. Tout le but de mon action depuis onze ans est justement d’assurer un nombre constant, le plus élevé possible de chantiers. Nous tournons actuellement autour de soixante chantiers de rénovation de voirie menés à terme chaque année. Il y en a un peu plus certaines années et un peu moins d’autres années, mais globalement, c’est autour de ce chiffre que nous tournons. Et c’est une très bonne moyenne. Je ne connais pas d’autres exemples de villes wallonnes qui parviennent à tenir ce rythme.
Il y a quand même plus de chantiers les années qui précèdent les élections ?
Même pas. Pour vous donner un exemple, en 2018, alors que c’était une année électorale, c’est sans doute l’année où j’ai réalisé les moins bons résultats en onze saisons de chantier.
Mais malgré le fait que nous ayons eu moins de chantiers cette année-là, parce que c’était une année électorale, il s’est trouvé des esprits chagrins pour tout critiquer et s’interroger sur la proximité des échéances.
Je le répète, mon objectif est vraiment que nous soyons en capacité de réaliser un maximum de chantiers chaque année, élection ou pas.
Mais vous devez quand même rendre des comptes à la population ? Cela vous arrange que les citoyens soient satisfaits…
Bien évidemment. Nous vivons, et c’est heureux, dans un système démocratique. Cela signifie que tous les six ans, la population peut manifester sa satisfaction ou son mécontentement par rapport au mandataire qui rend son tablier et remet en jeu son mandat.
Dans ce contexte, il est évident que ce mandataire voudra montrer aux électeurs qu’ils ont eu raison de lui faire confiance, qu’ils ont eu raison de lui accorder leur vote. C’est tout à fait normal. C’est le jeu du système démocratique.
J’ai une immense gratitude envers les personnes qui m’ont fait confiance en 2012 et en 2018. J’espère avoir été à la hauteur.
Est-ce que vous comptez communiquer davantage à l’approche des élections ?
Pas vraiment. Depuis que j’exerce des responsabilités, j’essaie de développer un mode de communication où le dialogue avec la population est permanent.
Cela me permet d’être transparent par rapport à l’exercice des responsabilités qui m’ont été confiées. Cela me permet aussi de rendre des comptes au quotidien.
Je trouve que les nouveaux modes de communication, tels que les réseaux sociaux, les messageries, les e-mails, etc., permettent d’interagir de manière incroyable.
C’est fondamental, car cela rapproche la population des élus.
C’est pour cette raison que vous aimez faire de la politique à l’échelle communale ?
Exactement. C’est le niveau le plus proche des citoyens. Les élus doivent être accessibles pour expliquer les grands enjeux auxquels notre société est confrontée.