Fondée en 2018 par Benoît Deper, carolo d’origine, Aerospacelab a le vent en poupe. Basée à Louvain-la-Neuve, cette entreprise belge emploie désormais près de 300 personnes et a joué un rôle crucial dans le déploiement de plusieurs satellites en orbite. Son expansion se poursuit du côté de Charleroi, où elle a obtenu il y a un peu plus d’un an un permis pour la construction d’une usine d’assemblage de satellites sur l’ancien site des ACEC à Marcinelle. Ce projet, évalué à 40 millions d’euros, devrait être achevé d’ici la fin de 2025.
Le projet prévoit la construction d’un hall industriel de près de 16 000 m2, capable d’assembler jusqu’à 500 satellites par an, ce qui en ferait la troisième plus grande usine de satellites au monde.
L’arrivée de ce pilier de l’industrie spatiale sur le territoire est une excellente nouvelle pour l’emploi à Charleroi car cette méga usine de satellite devrait permettre l’engagement de plus de 500 personnes. Le premier satellite devrait sortir des usines carolos dans le courant de l’année 2026.
Véritable success story
Grâce à des processus de construction low-cost, les satellites d’Aerospacelab connaissent un véritable engouement de la part du secteur aérospatial depuis sa création en 2018 Avec un chiffre d’affaires approchant les 10 millions d’euros dès 2023, l’entreprise belge a récemment saisi l’opportunité d’acquérir la société liégeoise Amos, reconnue pour ses systèmes de haute précision utilisés dans les télescopes ainsi que pour ses solutions destinées aux laboratoires et à l’industrie.
Avant de s’étendre à Charleroi, Aerospacelab avait déjà entamé une collaboration avec Dupuis, éditeur de célèbres bandes dessinées. En novembre 2023, elle a ainsi lancé un satellite nommé SPIP (multiSPectral Imagery Prototype), en référence au fidèle compagnon de Spirou. Décollant à bord d’une fusée Falcon 9 de SpaceX depuis le complexe spatial 4E (SLC-4E) de la base de Vandenberg en Californie, aux États-Unis, il a réalisé une mission d’observation terrestre.
Les projets d’expansion ne manquent pas pour l’entreprise wallonne, qui envisage non seulement de poursuivre son développement à Charleroi, mais également de construire une unité d’assemblage de satellites dans la région de Los Angeles.